Il ne suffit pas d'être fort pour bien diriger un royaume.
Mais que dis-je, vous n'êtes qu'un gobelin. Que comprenez-vous aux traditions naines et aux besoins du peuple? Votre lot quotidien est fait d'esclavage, d'asservissement, de pillages et de huttes de boue infestées d'insectes.
C'est votre mode de vie, et elle est sans doute acceptable pour vous autres - mais pas pour nous. Le plus fort commande chez vous - pas chez nous.
Cette affaire sera réglée selon les désirs du roi Thorglad, et suit en cela les conseils des serviteurs de Moradin : les vies naines doivent être épargnées. Chaque existence a son utilité aux yeux du Vieux Père, et l'utilité de ce nain dissident - Kranir Kortac - sera de contribuer de manière autrement plus utile au royaume. Après tout, il a prouvé qu'il est un nain capable. (Ha! Ha! Ha. Désolé, humour nain.)
Capable, disais-je donc, de rallier une province entière à sa bannière - un orateur, un être doué de paroles capables de réunir autour de lui des centaines de suivants.
Nous avons déjà parlé avec les dissidents - nous avons écouté leurs plaintes et leurs revendications, et le Temple s'est déclaré prêt à fournir toute l'aide nécéssaire aux habitants des provinces frontalières avec les terres gobelinoïdes.
Toutefois, comme Kranir Kortac, lui, ne semble pas vouloir se calmer, nous le déclarons ici haut et fort, et que cela entre dans les Ecrits : jamais nain ne doit prendre la vie d'un autre nain. Que ce soit en duel, pour l'honneur, en taverne, pour les yeux d'une acorte serveuse, pour la gloire ou pour un filon d'or, tout nain de Sarnsereg jugé coupable d'avoir pris la vie sciemment et volontairement à un autre nain de Sarnsereg sera non seulement condamné aux mines à vie, mais se verra aussi refuser l'accès aux temples de Moradin. Privé des conseils des Grags, il errera à jamais dans l'Ombre, passant son après-vie à rechercher, sans les trouver, les grandes Forges de Moradin.